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Mon séjour au Burkina de Novembre 2009 à Janvier 2010
Bobo 7 Décembre 2009
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8 Décembre : Ce matin j’ai pu enfin découvrir les nouveaux locaux d’AED.
C’est harmonieux, paisible, mieux adaptés aux besoins de cette population grandissante….. Et quel plaisir à chaque fois pour ces retrouvailles, avec l’équipe, les femmes les bébés qui sont là !! ![]()
12 Décembre :
Hier c’était la fête nationale au Burkina, avec remise massive de médailles à….ceux qui le méritent et aussi un peu tous et n’importe qui!
Deux soirs avant, avec David, le neveu de Christine, nouvellement arrivé de Côte d’Ivoire, nous avions
filé à la Maternité Guimbi, à l’annonce de la naissance du bébé de Cécile. C’est un gros garçon de 4 kg, visiblement « sonné » par sa naissance
difficile. Nous ramenons le nourrisson et
![]() En pénétrant dans la cour,dans le fond, à droite, je crois voir un large matelas blanc, et alors que je m’étonne d’une éventuelle tradition de la parturiente et de son nourrisson dans la cour, je me rends rapidement compte que c’est une pierre mortuaire toute blanche sur laquelle se trouve dessinée une croix bleu ciel (couleur de la Vierge).
Nous sommes accueillis par une vieille de la famille qui vient nous féliciter,puisque nous représentons
la famille de la jeune accouchée.
Des enfants viennent s’asseoir derrière le banc où nous sommes assis, sur la fameuse tombe qui sert aussi d’aire de pique-nique à certains d’entre eux. Au fond, de l’autre côté, les cuves des dolotières nous attendent, et Bernard, venu nous rejoindre, nous offre un litre de dolo à se partager dans la calebasse rituelle. Evidemment, ce n’est pas une coupe de champagne, mais tout de même c’est une belle célébration pour cette venue au monde dans la soirée naissante bobolaise. La jeune mère, épuisée par un accouchement difficile se retire avec son poupon joufflu dans les bras. 8 Janvier 2010 Finalement nous y sommes allées à Gaoua, la ville des lobis, région sauvage, enclavée, furieusement ancrée dans sa culture originale, jalousement gardienne des traditions. Nous avons traversé les villages à l’architecture unique, visité le musée de mademoiselle Père, assistante sociale amoureuse de ce pays, avons rendu visite au fameux féticheur qui a défrayé la chronique en se rendant en Allemagne avant d’être rejoint par ses fétiches. Et nous nous sommes risquées à explorer le royaume des rois Gans et leur nécropole immuable qui retrace leur traversée du temps jusqu’à nous.
Et aussi j’ai pu aller les contempler, les ruines de Loropéni tout fraichement inscrites au patrimoine mondial par l’UNESCO. Elles sont constituées de murs de moellons latéritiques et de blocs de pierres sauvages de près de cinq mètres de haut, ceinturant un grand établissement abandonné. Selon une datation récente, elles remontent au XIe siècle et ont connu une période florissante entre les XIVe et XVIIe siècles.
Les bâtisseurs de ces forteresses, des recherches récentes les attribuent plutôt aux populations Koulango, un peuple aujourd’hui écartelé, à cause du partage aléatoire par les colonisateurs, entre le sud-ouest du Burkina et la région de Bouna au Nord-Ouest de la Côte d’Ivoire. Celles-ci extrayaient et transformaient l’or dans la région. Les ruines du lobi occupent un espace géographique réparti aujourd'hui entre le Burkina Faso, la Côte-D’ivoire et le Ghana. Elles se situent ainsi toutes en zone soudano-guinéenne et constituent les témoins matériels d'une civilisation régionale à un moment donné de son histoire. Cet ensemble culturel a été tailladé par la colonisation anglaise et française à la fin du XIXe siècle et réparti artificiellement entre les trios pays précités.
La vieille aux boutons de bouche: Elles sont en train de disparaitre ces vieilles avec leurs trous au-dessus et au-dessous des lèvres qui permettaient aux maris de leur clouer le bec si elles n'avaient pas été sages. Les filles lobi, sauvages comme leurs aïeules refusent maintenant ce traitement. Celle-ci s'est laissée photographier sans problème
Et c’est à ne pas le croire !!! Le temps a filé sans nous concerter. Nous avons rejoint Bobo pour y célébrer Noël en famille, avec les enfants. Nous y avons attendu la fin de l’année pour y voir naitre l’année 2010, dont j’espère qu’elle sera meilleure. Sur cette terre bobolaise, j’y vis la nostalgie de souffrir l’absence de celui qui repose maintenant sous cette terre qu’il aimait tant ; il n’a pas vu naitre ce jour du 4 Décembre où il aurait eu 51 ans.
De grands moments de partage aussi sont passés, dans la douleur nostalgique d’un passé qui ne sera plus...Ici, dans la douceur de la case ronde de ma chambre d’hôtel, je m' abandonne à la nostalgie, au chagrin. Refermée sur moi-même, je retrouve mes forces avant de prendre mon élan vers cet autre monde, blanc et froid qui m’attend là-bas.
La vie avec toutes ses douleurs, tous ses paroxysmes. La vie quoi…..
« Il faut avoir un chaos en soi pour accoucher d’une étoile qui danse » écrit Nietzsche. Est-ce dans ce pays que se trouve mon étoile ? Dans le chaos du désespoir de ce pays toujours debout malgré tout?? Des étoiles qui dansent, j’en ai plein les yeux quand j’y pense………
Publié à 19:06, le 14/03/2010, Bobo-Dioulasso Mots clefs : Loropeni;lobis, Gaoua, chaos
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